Léa de Kokjengak, 3eme génération. Pas facile à retenir un nom pareil, me direz-vous ? Qu’importe le pseudo, Léa retrace le parcours de son grand-père, puis de tous ceux qui comme lui, depuis Varsovie jusqu’au Grand Nord, n’ont laissé qu’une empreinte furtive sur la terre gelée. Nous sommes en 1939. Ils sont Juifs polonais. Ils sont condamnés à l’exil.
Léa de Kokjengak est une cybernomade. Un clic, nous suivons la ligne de chemin de fer qui mène ses grands-parents à Bialystok. Mais pas que, aux rencontres et aux histoires d’amour aussi. Deux clics, nous arpentons Sibérie, zones industrielles austères, plaines désertiques, camps de réfugiés. Marcher, faire et défaire les valises, marcher.
Léa de Kokjengak nous raconte des histoires. Trois clics, Léa se heurte aux caprices de la mémoire, mais pas question pour elle de renoncer. À la recherche d’une voix, d’un nom sur une carte, Léa fouille, farfouille, interroge les souvenirs et les gens. C’est une évidence, une nécessité. Elle doit poursuivre la marche familiale. Sinon qui d’autre, à travers l’histoire des siens, pourra nous dire l’histoire de ces déracinés ?
Lucie Laviolette
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Article publié le 9 novembre 2015, tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2015 Jewpop