Cette semaine, les bougies de Hanouka sont allumées dans de nombreux foyers juifs, qui chantent Maoz tsour, poème liturgique traditionnel qui résonne après l’allumage de chaque bougie. Jewpop vous fait découvrir une version de ce chant particulièrement émouvante et rare, enregistrée par la chorale des Éclaireurs Israélites de France entre 1935 et 1938, et dirigée par Léo Cohn.
Entre 1935 et 1938, Léo Cohn dirige le premier local des EIF, « Notre Cité », 38 rue Vital dans le 16ème arrondissement de Paris. C’est là qu’il crée la première chorale EI, avec une exigence de qualité très élevée : tous les choristes doivent savoir lire une partition. La chorale se produit plusieurs fois en public. Son répertoire sera composé d’abord de chants scouts, puis d’airs folkloriques juifs et français et même de chant classique et de musique d’avant-garde. Léo Cohn s’engagera dans la Légion étrangère à la déclaration de la guerre puis, démobilisé, s’occupera pendant 3 ans d’enfants juifs comme instructeur EI, avant d’être arrêté par la Gestapo à Toulouse en mai 44, transféré à Drancy et déporté à Auschwitz le 31 juillet 1944. Il meurt le 28 décembre 1944, âgé de 29 ans, sans doute d’épuisement et de maladie, dans le camp d’Echterdingen situé sur l’aéroport de Stuttgart (extrait du site dédié à la mémoire de Léo Cohn)
© photo : Mémorial de la Shoah
Article publié le 23 décembre 2016. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2017 Jewpop
Maoz tsour chanté par les Éclaireurs Israélites de France avant la guerre
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