La disparition de Jacques Chirac a provoqué de nombreuses réactions d’émotion au sein de la communauté juive française – à l’exception des quelques habituels grincheux prompts à rappeler ses liens avec Yasser Arafat, Saddam Hussein, ou encore sa célèbre esclandre en visite à Jérusalem… Une communauté marquée par le discours historique du Vel d’Hiv où pour la première fois, un président de la République reconnaissait la responsabilité de l’État français dans les déportations de juifs, rompant ainsi avec ses prédécesseurs, en particulier avec les affinités pétainistes de François Mitterrand, plus enclin à fleurir la tombe du Maréchal, et qui conserva jusqu’au bout son amitié au collaborateur René Bousquet.
Ce que l’on sait moins des rapports étroits qu’entretenait Jacques Chirac avec le judaïsme, c’est l’influence qu’eut sur lui le Grand Rabbin de France Jacob Kaplan, dont il suivit les cours étudiant à Sciences Po, et avec qui il entretint tout au long de sa vie et de son parcours politique des relations empreintes de respect et d’affection. Dans la remarquable biographie que Haïm Korsia lui a consacré en 2006, Être Juif et Français, Jacob Kaplan, le rabbin de la République (éd. privé), le président de la République avait écrit cette préface, que nous reproduisons ici.
© photo et visuels : photo de une, cérémonie à la synagogue de La Victoire en présence de Jacques Chirac, maire de Paris, du Grand Rabbin de France Jacob Kaplan et du Grand Rabbin de Paris Alain Goldmann © Daniel Franck / Préface extraite du livre de Haïm Korsia Être Juif et Français, Jacob Kaplan, le rabbin de la République (éd. privé, 2006) / DR
Article publié le 28 septembre 2019. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop
Merci pour les grincheux dont je suis, plus soucieux d’Israël et du peuple juif, de leur sécurité et leur pérennité, que des notables de la communauté juive française flattés par Chirac.
Le maire de,Paris avait reçu comme conseil de ses collaborateurs de saluer chaque juif lors des réceptions d’un «Monsieur le Président» en lui disant que cela ne pouvait que les flatter compte tenu de la multiplicité des organisations juives.
Je ne suis pas Juif mais je fais aussi partie des grincheux. Jacques Chirac était proche du rabbin Kaplan, et il a assumé la responsabilité de l’état français dans l’exécution de la Shoah. Fort bien. Mais ceci concerne le peuple Juif en galouth. Un bon Juif serait – il un Juif mort ? Pour moi, les Juifs vivants sont en Israël. C’est ce que je ressens chaque fois que j’arrive à l’aéroport Ben Gourion. Et là, les liens de Chirac avec Saddam et Yasser, la mise en scène de sa colère antisioniste à Jérusalem me donnent la nausée.
Am Israël Haï !