//

Mila Kunis : "J'ai quitté l'Ukraine pour échapper à la haine antisémite"

6 minutes de lecture

 
 
Avec son visage renversant, son regard envoûtant et sa bouche sensuelle, on comprend facilement pourquoi Mila Kunis a été élue « Femme la plus sexy au monde » par les lecteurs du Sun (ndlr : et 9ème de notre palmarès des 10 Jewish sexy girls 2011 élues par la rédaction de Jewpop !). Mais l’actrice de Black Swan – dont la ressemblance avec la jeune Angélina Jolie est frappante – a vécu des moments très durs avant de percer à Hollywood.
 

 
Mila Kunis, 28 ans, est née en Ukraine et a du passer son enfance à cacher qu’elle était juive, par peur des agressions. « Toute ma famille a subi la Shoah, et une grande partie fut exterminée » raconte l’actrice. « Après la guerre, en Russie, les religions étaient interdites. Alors mes parents m’ont élevé de façon à ce que je sache que j’étais juive. Je savais qui j’étais au fond de moi» poursuit-elle.
Plus de 900 000 Juifs ont été exterminés en Ukraine sous l’occupation nazie, et aujourd’hui encore, la situation des juifs ukrainiens est préoccupante, entre une extrême-droite de plus en plus puissante et un antisémitisme toujours très ancré dans la population, qui se manifeste sans retenue.
Mila, née Milena, a dû faire face aux insultes de ses camarades de classe dans les années 1980. Scolarisée à Tchernivtsi, une ville du sud-ouest du pays, elle a vu les murs de son école tagués de graffitis antisémites. «Une de mes amies, qui a grandi en Russie et était au collège, est rentrée chez elle un jour en pleurant. Sa mère lui a demandé ce qui s’était passé et elle a répondu que derrière sa chaise, on avait dessiné une croix gammée» Pour l’actrice, « l’Ukraine, de toute évidence, ne veut pas de Juifs chez elle ».
 

 
Ses parents Mark et Elvira, respectivement ingénieur en mécanique et professeur de physique, décident de quitter le pays pour émigrer aux USA avec leurs deux enfants, Mila alors âgée de 7 ans, et son frère Michael.
Pour Mila, l’adaptation dans ce nouveau pays est difficile. Incapable de parler anglais, sa première année à l’école est un cauchemar. «Je pleurais tous les jours. Je ne comprenais pas la culture. Je ne comprenais pas les gens.» raconte l’actrice. Tandis que son père travaille comme chauffeur de taxi et sa mère comme employée dans une pharmacie, l’enfant prend des cours de théâtre pour améliorer son anglais. Elle a 9 ans, se découvre une vocation et est vite repérée par un agent. Mila fait ses premières apparitions à la télévision à 11 ans, dans le soap Les Jours de notre vie.
Déterminée à réussir à tout prix, la comédienne passe le casting de la série That’ 70s show. Elle a seulement 14 ans mais ment à toute l’équipe, assurant «qu’elle allait avoir 18 ans pour son anniversaire». Sans préciser de quel anniversaire il s’agissait.
Sa carrière est lancée avec le rôle de Jackie Burkhart, la pimbêche pourrie-gâtée de la série, partageant l’écran avec un certain… Ashton Kutcher, qui lui donnera alors son premier baiser pour les besoins d’une scène. Les deux stars, toujours très proches depuis l’arrêt de la série en 2006, sont aujourd’hui au cœur de rumeurs qui les disent en couple. «C’est absurde. C’est un ami. Un ami est un ami» a-t-elle expliqué.
 

Mila Kunis et Ashton Kutcher

 
Depuis son apparition remarquée dans Black Swan aux côtés de Natalie Portman, la carrière de Mila Kunis a pris un tournant. L’actrice, qui a grandi aux Etats-Unis et se sent américaine à part entière, n’est jamais retournée dans son pays natal. Elle est heureuse aux USA, où elle se sent totalement libre de s’exprimer.
 
Mila déclare «Je suis sacrément juive, je dois l’avouer. Je dis Oy et souvent, les gens me disent « Oh, tu es tellement juive ! ». Quand je suis à New-York, je deviens super-jew. Mais quand je suis à Los Angeles, je suis plutôt la surfeuse californienne typique».
 
Lara Granat, adapté de l’anglais d’après l’article de Grant Rolling, copyright The Sun
 
Pour compléter cet article, la rédaction vous propose quelques belles images de Mila Kunis, démontrant – s’il en était besoin – que l’antisémitisme obsessionnel des ukrainiens  n’a d’égal que leur mauvais goût.
 

 

 

 

 

© photos : DR

Article publié le 9 mai 2012. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2017 Jewpop
Enregistrer
Enregistrer

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

S'abonner à la jewsletter

Jewpop a besoin de vous !

Les mendiants de l'humour

#FaisPasTonJuif