Ça bouge du côté des deux principales communautés juives libertines ! Le Mouvement Juif Libertin de France (MJLF) et l’Union Libertine Israélite Française (ULIF) se rapprochent pour former une entité unique. Que va changer cette fusion pour les quelques milliers de juifs libertins affiliés à ces deux communautés ? Début de réponse sur Jewpop.
C’est à la fin des années 70, à l’ère de la libération des mœurs et d’une sexualité débridée et délivrée de ses carcans bourgeois, qu’une partie des juifs libertins affiliés à l’ULIF décide de faire scission et quitte son fief du 16ème arrondissement de Paris pour migrer vers le 20ème arrondissement, plus populaire, et dans le 15ème arrondissement de la capitale, au sein d’une architecture ancrée dans la modernité pompidolienne.
Après des années de concurrence, les responsables de ces deux communautés ont décidé, face à une montée inquiétante du puritanisme dans la communauté juive, d’unir leurs forces. Mais cela n’est pas sans faire débat, comme nous l’explique Ginette Bellaïche, fondatrice des fameuses soirées « Ton loulav dans mon etrog » de l’ULIF. « Le problème, c’est que nous on a l’argent et eux la médiatisation. Pensez qu’on fait plus de 3000 entrées à notre grande soirée annuelle sado-maso « Dieu pardonne, moi pas ! » au Palais des Congrès ! Ce n’est pas rien quand même… et on a des people, DSK est un habitué ! À côté de ça, ils ont bien leur magazine « T’es noué » dédié aux amateurs de bondage, qui est plutôt bien ficelé, il faut l’avouer… », Ginette ajoutant « Mais tout ça sent quand même l’OPA ! ».
Du côté du MJLF, c’est un tout autre son de cloche. Sous couvert d’anonymat, un fidèle des soirées « Halakha et Fist Fucking » nous a confié sa lassitude : « les jeunes partent les uns après les autres, on les voit de moins en moins dans nos soirées libertines juives, c’est vraiment plus ce que c’était… Tenez, pour notre dernier événement « Prends-moi sous la soukka », on se serait cru à une réunion des Amis du CRIF ! Moyenne d’âge 71 ans, ils avaient même prévu des coupes remplies de Cyalis, vous vous rendez compte… De mon temps, au MJLF, c’était coke à volonté, on savait recevoir ! »
Une autre ajoute : « Et puis regardez où sont situés nos locaux, ça vous ferait envie, vous, de venir en soirée dans un lieu aussi glauque ? On se croirait dans un mauvais décor de polar serbe, et en plus c’est bondé de touristes chinois, on n’est plus chez nous ! Au moins, le 16ème, ça a gardé un certain cachet ! ».
Un cachet toutefois difficile à avaler pour l’ULIF, dont les locaux ne sont plus aux normes pour recevoir, et qui risque de coûter bonbon pour les rénover. Il serait ainsi question de trouver des sources de financement complémentaires, telles un portail de vidéos amateurs façon « Jacquie et Michel ». Une étude a été confiée à un cabinet spécialisé dans la création de noms de marques, « Jordane et Moshé » tenant la corde pour l’instant selon nos informations.
Mais le grand perdant de cette histoire reste l’autre communauté juive libertine parisienne, le CJL, qui semble visiblement écartée de ces mouvements… Et oui, chez les juifs libertins, tout n’est pas si rose. On est massorti de l’auberge, comme dirait l’autre.
Sharon Boutboul
© photos : DR
Article publié le 12 décembre 2018. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop
Williams , sors du corps de Sharon !
Hilarant et tellement juste ! Jewpop au top 😉
« T’es noué » magazine bondage bien ficelé ! Vraiment Sharon, tu es la meilleure (je n’ose dire la plus bonne 😉
« On est massorti de l’auberge » :))) You make my day Sharon !!!
Sharon, tu deviens une vraie charogne !
A force de vouloir se donner le rôle de roi de l’humour juif, jewpopo tombe dans le touche-caca
Ha ha ha ha ha ha ha! Bravo! Très con!
Drôle! Et cela confirme le caractère moribond des mouvements « libéraux-reformistes » voués à la déliquescence puis à la disparition.
Cela éclaire sur les tentatives de coups de boutoirs (et d’entrisme) vers le judaisme « consistorial-conservateur » sous couvert d’ouvrir des « débats sur la Halakha et la place des femmes dans les synas ».