Photo représentant des assiettes de pita falafel du restaurant londonien Pita Jewpop

Pita londonienne : du houmous à l’orgasme

5 minutes de lecture

La pita, c’est un peu le kebab light de la Jewish Princess : un refus de céder aux sirènes de la junk-food, mêlé à un désir irrépressible de nourriture grasse mais pas trop. C’est comme la cuisine de grand-mère à shabbat : couscous boulettes, mais salade verte pour déculpabiliser toute la tablée.

Photo représentant un sandwich pita falafel tehina Jewpop

Au fond c’est vrai, dans la pita il y a du chou, des tomates, de la salade, et puis le reste

C’est là que ça se corse (avec ou sans harissa). Certains diront que le shwarma y’a que ça de vrai. Ce à quoi je répondrai en descendante d’une famille de médecins et pharmaciens : non. Le shwarma, ce gros amalgame de viandes diverses et variées qui tourne pendant des heures voire des jours selon l’honnêteté de la boutique, on boycotte. Encore un coup à choper un truc bizarre dans l’estomac genre infection, enfin, le truc qui vous clouera au pieu pendant plusieurs jours.

Photo représentant une assiette de falafel Jewpop

Par souci pour l’hygiène et la santé de mes lecteurs, je ne vous parlerai ici que de falafel

Retour sur cette merveilleuse boulette de pois-chiche trempée dans l’huile qui vient fourrer le pain pita, accompagnée de houmous et de tehina (la sauce blanche mmmmhhhh). Un consensus veut que les meilleures falafel pitot (pluriel de pita pour ceux qui ne maîtrisent pas la grammaire hébraïque) se trouvent en Israël. Ce à quoi je répondrai que non, la meilleure pita se trouve dans le quartier juif de Golders Green, au Nord de Londres.

Oubliez donc l’As du Falafel, consacré dans un reportage d’Enquête Exclusive sur le Marais, ce quartier super chaud. Du grand journalisme d’investigation, qui outre les turpitudes de la LDJ, nous révélait les secrets de la guerre secrète menée entre Mi-va-mi et l’As rue des Rosiers. Deux restaurants, deux frères de cuisine qui s’étripaient sur fond de houmous et musique orientale : une rivalité du type Likoud / Kadima, le sérieux en moins, le burlesque en plus.

Façade du restaurant londonien Pita jewpop

Mais revenons-en à notre calme quartier londonien et à ses dix mètres carrés d’Israël sur le sol anglais

Dans l’échoppe Pita, tout le monde parle hébreu, ou anglais avec des accents à couper au couteau : chaleureux et bon enfant en somme. Contrairement à l’As du Falafel, ici, pas de travail à la chaîne : le cuistot est sympa, discute avec vous et raconte sa vie pendant qu’il prépare les précieux sandwichs. Leurs falafels sont tout simplement parfaits : croquants à l’extérieur, fondants à l’intérieur, ni trop gras ni trop secs, aux épices délicieuses. Petit détail qui rend la pita de chez Pita exquise : les oignons caramélisés au milieu des boulettes de falafel, de la salade, des crudités, du houmous et de la tehina. Pour un prix très raisonnable (£4.50 pour la pita-falafel basique), vous pourrez goûter un met simple aux saveurs ‘bien de chez nous’ mais en meilleur. De la foodporn à instagramer à l’infini, de l’orgasmique façon pois chiche : voilà ce qui vous attend chez Pita.

De quoi vous en mettre plein les doigts, l’estomac et le coin de la joue. L’occasion aussi, de montrer à vos amis goys que le Proche-Orient, ce n’est pas seulement une région en guerre : c’est aussi du délicieux pain troué, fourré avec de la sauce blanche. Beaucoup d’amour en somme.

Cindy Abitboule

Retrouvez toutes les chroniques londoniennes de Cindy Abitboule

Pita
98 Golders Green Road
NW11 8HB
London

© photos : Pita / DR

Article publié le 5  février 2013. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop

1 Comment

  1. Ah oui ? Puisque c’est comme ça je vous révèle ma recette secrète de hot-dog « Brooklin – New York section criminelle » à faire chez vous même si vous êtes pauvre.
    Il vous faut :
    – une saucisse fumée spécial hot-dog en vente à peu près tous les trois mois chez Lidl
    – deux petits pains au lait industriel de n’importe quelle marque
    – un demi oignon coupé en fines lamelles
    – de la savora
    Vous mettez les lamelles d’oignon à frire en cuisson lente dans un peu d’huile d’olive (ajoutez éventuellement des épices de votre choix).
    Pendant ce temps vous mettez à bouillir l’eau de la saucisse.
    Vous tranchez en deux les petits pains et les placez dans votre grille pain.
    L’eau frémit, les oignons commencent à grésiller (surtout ne pas les brunir) : vous posez délicatement votre saucisse dans la casserole pour 5 minutes après avoir éteint le feu .
    A mi-cuisson vous enclenchez le grille pain. Quand les deux petits pains tranchés sont bien chauds mais pas grillés, vous les sortez et les placez sur votre assiette.
    Enduisez de savora mais pas trop.
    Coupez tous les feux, sortez la saucisse, coupez la en deux sans vous bruler (vous aurez besoin de vos doigts dans 30 secondes), déposez les oignons sur la moitié inférieure de chaque petit pain, puis la demi-saucisse.
    Recouvrez de la partie supérieure des petits pains, pressez légèrement pour faire corps et dégustez.
    Deux plaisirs ineffables s’offrent alors à vous :
    – la possibilité de courir un marathon sans aucun autre apport nutritionnel.
    – fermer les yeux et imaginer Jean-Michel Cohen faisant une syncope.

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