Barbara Bach reste l’une des James Bond Girl les plus marquantes. En 1977, elle fait équipe avec Roger Moore dans l’Espion qui m’aimait, incarnant avec passion l’agent secret soviétique Anya Amasova. Le film rencontre un immense succès, offrant à la jeune mannequin et actrice le statut – éphémère – de « nouvelle B.B. »
Barbara Bach et Roger Moore
Née Barbara Ann Goldbach le 7 août 1947, dans le quartier new-yorkais du Queens, son père, d’origine juive autrichienne, est policier, tandis que sa mère, catholique irlandaise, s’occupe du foyer. À 18 ans, repérée par la célèbre agence Eileen Ford, elle débute une carrière de mannequin et devient rapidement l’un des modèles américains les plus prisés, faisant les une de Vogue, Elle… avant de partir pour l’Italie où elle poursuit son activité de top model.
Barbara se prélassant sur un rocher
Elle y épouse un homme d’affaires romain et se lance dans une carrière d’actrice, enchaînant les giallo, ces « thrillers spaghetti » dont sont friands les spectateurs locaux, tel La tarentule au ventre noir, et autres nanars coquins comme Paolo il Caldo (Ce cochon de Paolo), où ses apparitions dénudées ne manquent pas de troubler le public des salles obscures transalpines. On la voit également dans le très dispensable Un peu de soleil dans l’eau froide de Jacques Deray (1971), avant qu’elle ne retourne à Los Angeles en 1975, séparée de son mari et père de ses deux enfants.
Barbara Bach dans Ce cochon de Paolo
Cette même année, elle tourne un bout d’essai pour un film de Tony Richardson qui ne sera finalement jamais produit, The Bodyguard. Les images arrivent sur le bureau du producteur des James Bond, Albert Broccoli, qui, époustouflé par la beauté de l’actrice, lui propose le rôle du Major Anya Amasova dans L’Espion qui m’aimait. Barbara Bach y crève l’écran, contribuant au succès phénoménal du film.
La même année, le magazine Playboy lui ouvre ses pages centrales, sous l’objectif de David Bailey.
Mais son rôle de James Bond Girl ne sera qu’un « one shot »… L’actrice enchaîne ensuite daubes sur daubes, parmi lesquelles L’ouragan vient de Navarone (1978), avant de retourner s’illustrer en Italie dans des séries Z comme Le continent des hommes-poissons (1978) ou encore le très crétin Alligator. On aurait pu également la voir dans la cultissime série Charlie’s Angels ( Drôles de dames, en 1979), mais les producteurs lui préfèreront hélas la plus fade Shelley Hack, estimant que la « sensualité exacerbée » de Barbara risquerait de faire de l’ombre à ses partenaires Farrah Fawcett et Jaclyn Smith (Kim Basinger et Michele Pfeiffer furent également recalées au casting…).
L’une de ses dernières apparitions sur les écrans reste sans doute notre préférée, dans le film Caveman (1981) écrit et réalisé par Carl Gottlieb, ami de Steven Spielberg et coscénariste des Dents de la mer.
Ringo Starr lance la mode des Hug™ avant l’heure avec Caveman
Ovni cinématographique, Caveman est un hilarant film de genre préhistorique revu et sévèrement corrigé par une bande de Monty Python américains avinés, et mis en musique par Lalo Schifrin, compositeur des thèmes de Mannix et Mission Impossible. Fort d’un casting improbable, dans lequel on retrouve notamment Dennis Quaid, Barbara y donne la réplique (en « langage de l’Âge de pierre », les « dialogues » se résumant à de réjouissants « Atouk zog zog Lana… ») à… Ringo Starr, qui tombera fou amoureux d’elle et l’épousera peu après la fin de ce tournage caverneux.
Le couple fêtera cette année ses 38 ans de mariage, Ringo portant beau ses 78 ans et la sublime Barbara ses 72 ans.
Alain Granat
Voir la bande annonce de Caveman
© photos : Playboy , David Bailey /DR
Article publié le 4 mars 2019. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop