Alors que le magazine Voici annonce la fin de l’histoire d’amour entre Kev Adams et la sublime Miss Univers 2016, Iris Mittenaere, Jewpop vous révèle en exclusivité ce qui se disait il y a moins d’une semaine entre Kev Adams – Kevin Smadja de son vrai nom – et sa mère.
– Allo Kevin ? C’est maman ! Ça va, omri (1) ? Tu as 5 minutes ?
– Oui maman, ça va, je suis sur un tournage là, mais j’ai deux minutes de pause…
– Tu as une pause… Alors pourquoi tu m’appelles pas ?
– Maman, j’ai du travail…
– Ah bon… On se disait avec ton père… Pourquoi tu n’es pas dans Closer cette semaine ?
– J’en sais rien, maman !
– Tout va bien au moins ? Tu me dirais sinon ?
– Oui, oui, ça va… Juste un peu débordé…
– Non parce que, comme en plus je t’ai pas vu à l’enterrement de Johnny… Y avait Sarkozy, Muriel Robin, Line Renaud…
– Je ne le connaissais pas, maman !
– Ah bon ? Mais pourquoi ?
– Maman… Je ne suis pas copain avec tous les gens qui passent à la télé. Il faut que tu comprennes…
– Ah tu préférais rester avec ta Miss Monde, c’est ça…
– Iris, maman. Elle s’appelle Iris…
– C’est quoi ce prénom ? Tu pouvais pas choisir une fille de chez nous ? Une Rebecca ou Sarah ou Kimberley ?
– Maman, arrête… Tu vas pas recommencer…
– Attends y’a ton père qui crie dans le combiné. Il dit qu’elle est très belle. Celui-là alors, quand il est pas devant son poste de télé, toujours à se mêler de mes conversations… Albert, on s’en fiche qu’elle soit très belle ! Nous on veut des petits-enfants de chez nous. Avec la circoncision et les boules au miel et tout et tout.
– Bon je dois te laisser maman…
– Regarde l’autre, Gad Elmaleh… Tu crois que sa mère elle est contente ? Une princesse goy zarma (2), il lui a ramené. Mishkina (3) sa mère…
– Maman, je dois raccrocher, le réalisateur m’appelle…
– Elle te donne à manger au moins, ta Miss Monde ? Parce qu’elle est maigre comme un clou !
– Oui, oui, ne t’inquiète pas, tout va bien.
– Tu sais mon amie intime, Suzy… Elle voudrait bien que tu rencontres sa fille. Donne-moi deux secondes, je vais chercher mon carnet, je te donne son numéro… Elle attend ton appel, hein.
– Non, c’est bon, je suis pas intéressé !
– Elle est très bien tu sais. De bonne famille. Et puis elle est de chez nous, elle. Je t’en prie, wouldi (4), tu l’appelles, tu l’emmènes samedi soir au cinéma et tu vois si elle te plait. Qu’est-ce que tu perds ?
– Maman, je pars à Los Angeles demain soir. Mon agent m’a obtenu un rendez-vous de dingue. Un petit rôle dans le prochain film de tu sais qui ? Martin Scorcese !
– Martine ? La belle-sœur à Sammy ?
– Non maman ! Martin Scorcese. Le réalisateur. Martin, c’est un homme.
– Martine, c’est un homme ?… Ah…Vous êtes bizarres, vous, dans le show-biz…
– Bon maman, il faut vraiment que je te laisse… Je reprends le tournage… Tu sais, c’est la suite du film sur les Profs. Là, j’ai une scène avec ton acteur préféré, Christian Clavier.
– Ah je l’adore ! Je t’en prie, dis-lui que je l’adore. Tiens, passe-le moi ! Je vais l’inviter pour shabbat. Tu crois qu’il aime boulou (5) (6)? On va le faire kiffer au moins une fois dans sa vie, makhboun (7).
Verbatim retranscrit par Pierre Acher
(1) Mon chéri, en version juive tunisienne.
(2) Genre ou mon œil, en version etc etc, c’est bon vous avez compris je pense.
(3) La pauvre, la malheureuse
(4) Wouldi = mon fils.
(5) Le boulou est un gâteau tunisien uniquement pour juifs tunisiens. Pour les autres, c’est un étouffe-chrétien. Mais pour les juifs. Enfin, bref, à déguster avec modération.
(6) A noter ici : Chez les juifs tunisiens, l’emploi de l’article défini ou indéfini est tout à fait facultatif. Exemple : « tu veux merguez ? »
(7) Makhboun = Mishkine = le pauvre, le malheureux. Encore une variante.
© visuels et photos : DR
Article publié le 27 décembre 2017. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2017 Jewpop