En Italie, Matteo Salvini, le dirigeant de la Lega, parti d’extrême droite et homme fort du nouveau gouvernement, manie la langue de bois, aussi bien que les partis d’extrême droite européens.
Très pro-israélien, il souhaite annuler la contribution de l’Italie à l’Unesco, visite Yad Vashem la larme à l’œil, à la manière d’un Donald Trump recueillant le vote des néo-nazis américains d’un côté, et inaugurant une ambassade américaine à Jérusalem de l’autre.
Le 22 juin, Salvini déclare vouloir retirer la protection policière de Roberto Saviano, auteur du salutaire roman « Gomorra » sur les mafias siciliennes et napolitaines, et actuel ennemi public n°1 de la N’dranghetta.
C’est au tour de la philosophe Donatella Di Cesare, penseur de la Shoah, de s’être vue retirée son escorte policière « sans raison » et « du jour au lendemain », a-t-elle expliqué sur Twitter.
« Je n’avais pas de position politique ou institutionnelle. On m’a donné une escorte pour des menaces de groupes néo-nazis et néo-fascistes. Les menaces sont-elles terminées ? », s’interroge l’éditorialiste au Corriere della Sera et professeur de philosophie théorique de l’université de Rome, « La Sapienza ». Elle vit sous surveillance depuis 2015 en raison de menaces répétées, empreintes d’antisémitisme.
Alexandre Gilbert
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Article publié le 7 juillet 2018. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2018 Jewpop