Mais qui sera le Grand Rabbin de France ?

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Presque un an après la « mise en congé » de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, les rabbins s’impatientent. Une élection qui tarde à s’organiser et qui suscite toutes les convoitises. Pour élire le Grand Rabbin de France, je propose une vraie compétition, genre le Bachelor.
 
Le principe est simple, la communauté (toi, toi et toi aussi)  cherche le rabbin avec un grand R. Celui en qui elle pourra avoir confiance, qui pourra la guider sur le chemin de la vie. Et le mec il a intérêt à être bon. Il faut dire qu’elle a été échaudée. Après sa dernière histoire, elle s’est sentie flouée et ridiculisée devant la France entière, un peu comme Valérie Trierweiller, la couv’ de Paris Match en moins.
En maître de cérémonie, je garde Grégory Ascher, pour des raisons évidentes et aussi parce qu’un mec qui dit à un type qui s’est enquillé 13 heures d’avion pour se retrouver entouré de 13 caméras,  « Alors, pourquoi tu es là ? », il est trop bon.
Les aspirants Grand Rabbin de France viendront de la France entière. Pour les tester, je les mettrais en situation. Simulation de réunion à l’Elysée avec le président de la République, Discours au dîner du CRIF. Il y aura aussi des épreuves plus bucoliques, comme dvar thora devant le buffet d’une synagogue où on a du mal à réunir minyan le chabbat.
Après chaque épreuve, la communauté se retirera dans une synagogue (non, pas dans une chambre), elle regardera les photos de tous les aspirants rabbins, elle hésitera, se posera les bonnes questions.
« Lui, il est bien, mais on a parlé religion et je le trouve très orthodoxe », « lui, je n’ai pas le coup de cœur, mais je trouve exotique son côté séfarade libéral », « lui, j’accroche bien, même trop j’ai peur que notre relation dégénère, il est trop beau gosse ».

Ensuite, la communauté fera son choix, lors d’une cérémonie dans une synagogue, elle distribuera aux élus de sa foi non pas des roses mais…. des kippot.
« Moshé, acceptes-tu cette kippa »… bon là, y aura pas de bisou. Faut pas déconner.
Comme je la sens moyen mon émission de télé « Rabbin Academy », je vous propose 3 candidats.
 
 

Delphine Horvilleur

 

 
Inconvénient : devant tous les congrès rabbiniques, elle se verrait refuser l’entrée. Oui, comme toi devant les Bains Douches en 1997, « Non, c’est un club privé, ça va pas être possible ».
Avantage : ça aurait de la gueule, une femme Grand Rabbin de France. Bon ok, c’est aussi crédible que les Daft Punk animateurs de PourimLand, mais on peut toujours rêver.
 
 

DSK

 

 
Inconvénient : aucun. Il est juif. Le péché de chair n’est pas interdit que je sache. En voyant Delphine Horvilleur, n’écoutant que son cœur qui bat en-dessous de la ceinture, il décidera l’intégration de toutes les communautés libérales au Consistoire.
Avantage : il est considéré comme un recours face à Hollande selon un récent sondage. Pour Hollande, c’est le coup de grâce. Derrière DSK, les français ont dû plébisciter Jordy et Francis Heaulme.
 
 

Gilles Bernheim

 

 
Inconvénient : il est ashkénaze, et en apprenant sa candidature, Joseph Sitruk va revenir. On va avoir droit au match « Gillou – Jojo : VI ». C’est comme manger les restes de la Dafina de chabbat le dimanche matin, c’est tentant mais après tu regrettes.
Avantage : il connaît les lieux, le job. Il l’a déjà fait. Il a oublié son chapeau en avril dernier. Il voudrait bien le récupérer.
 
 
The SefWoman
Ma philosophie se situe entre « A Kippour tout le monde pardonne, sauf moi » (Raymond Bettoun) et « Dieu n’existe pas, mais nous sommes son peuple » (Woody Allen)
 



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Article publié le 6 mars 2014. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2014 Jewpop

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