Kibboutz Lotan aire de jeu enfants

Le kibboutz Lotan, un modèle d'éco-village

7 minutes de lecture

 
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… Le kibboutz Lotan. Cinq heures de bus séparent ce village de Tel-Aviv, où l’effervescence est telle que l’on ne s’entend pas respirer. À Lotan, c’est tout le contraire. On se lève avec le soleil, on écoute le vol des oiseaux migrateurs, on vit en harmonie avec la nature.
 

Kibboutz Lotan Star Wars

R2D2, Tatooine ou Lotan ?

 

Une partie du village se veut une reproduction parfaite de la planète Tatooine, issue de l’univers de Star Wars. Le ciel étoilé la nuit, sans aucun nuage de pollution, nous fait presque rêver aux vaisseaux spatiaux. Les maisons sont construites en boue, pour garder la fraicheur intérieure en été, et isoler du froid en hiver.

 

Kibboutz Lotan Hutte

Cabane en lierre, architecture durable et à moindre frais, adaptée au climat aride

 

Ici, on cuisine avec des fours solaires : une boite de carton un peu sophistiquée peinte en noir pour stocker la chaleur et du papier d’aluminium pour mirer la lumière, quelques heures sous le soleil brûlant et votre plat est prêt ! Ainsi, aucune consommation d’électricité n’est requise. Il s’agit d’un véritable voyage dans le temps. L’abri anti-roquettes que l’on reconnaît dans le bâtiment carré sur la photo au second plan à droite nous rappelle cependant qu’une guerre des étoiles est toujours possible…

 

Kibboutz Lotan abri

 

Nous sommes pourtant le 20 février 2018. Alors qu’une vague de froid s’abat sur Paris et le reste de la France métropolitaine, c’est aussi l’hiver en Israël. Au kibboutz Lotan, à 50 km d’Eilat, au sud du pays, le réveil se fait avant 6 heures du matin : 10° Celsius, gants de travail et polaires, la journée peut commencer. Il fera bientôt trop chaud pour les travaux de la terre les plus physiques.

 

Kibboutz Lotan

 

Rien de tel que fructifier la terre en plein désert pour se rappeler qu’un kibboutz est un village collectiviste qui adhère au mouvement sioniste. Ici, l’idéologie est encore au rendez-vous. 200 personnes habitent à l’année dans la communauté. Chaque jour, de nouveaux groupes arrivent pour passer une journée, une semaine, un mois voire un an. Le mode de vie est unique : on partage ses repas et l’on tutoie systématiquement son voisin. Les activités ne manquent pas pour partager avec le reste du monde les techniques d’une vie écologiquement durable.

 

Kibboutz Lotan Permaculture

Panneaux explicatifs sur la permaculture : pourquoi préférer les tomates écologiques aux tomates industrielles ? Réduction des coûts de transport et de l’empreinte carbone, meilleur pour la santé, possibilité d’en faire du compost, aucun gâchis !

 

Le kibboutz a été fondé en 1983, dans la vallée d’Arava, au cœur du désert du Néguev. Les montagnes de sable que l’on voit à l’horizon se trouvent en Jordanie. Le village sert de frontière. Si le traité de paix entre les deux pays a été signé en 1997, le paysage fait l’unanimité quant à sa beauté. Chaque jour, la lumière du soleil révèle des couleurs qui diffèrent de celles de la veille : jaune, rouge, orange, ocre, pourpre ?

 

Kibboutz Lotan Palmiers

 

Le revenu du kibboutz se composait essentiellement à ses débuts de la vente des dates medjoul. Le paysage est parsemé de palmiers. Lait de vaches et lait de chèvres, observation des oiseaux migrateurs et finalement éco-tourisme : il fallait diversifier les offres. La photo en témoigne. Il ne s’agit pas ici du lieu d’habitation des habitants, mais de l’éco-campus. Seuls les volontaires et étudiants vivent ici. Ils étudient la permaculture, l’architecture durable, les secrets liés à l’énergie solaire et aux systèmes du goutte-à-goutte. En effet, le kibboutz produit de nombreux fruits, légumes et fleurs biologiques pour la vente et sa propre consommation. L’irrigation goutte par goutte permet alors de limiter l’évaporation de l’eau dans une région où les températures montent facilement jusqu’à 25° en hiver, 40° en été. Auto-suffisant, cet endroit consomme l’énergie qu’il produit en diversifiant les ressources : énergie solaire, éolienne, biogas, compost et recyclage…

 

Kibboutz Lotan cultures

 

Ingénieurs et agriculteurs vivent ici en communauté pour que leur modèle d’éco-village fonctionne le mieux possible. Le kibboutz Lotan est à la charnière entre vestiges du passé, utopie devenue réalité, et donne un avant-goût de ce que nous réserve peut-être le futur.

Daphné Tapia

Le site du kibboutz Lotan

© photos : Daphné Tapia (photo de une : aire de jeu pour enfants, constructions réalisées en boue, sable, eau, clay, paille)

Article publié le 5 mars 2018. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2018 Jewpop

5 Comments

  1. Tout est possible en Israël.
    Très bon article et photos, merci à l’auteur !
    Et dans l’espoir d’en lire d’autres aussi intéressants.

    • On devrait plutôt noter le nombres d’heures de voyage entre Jérusalem et ce village de Lotan…..au lieu de noter le temps de trajet avec Tel Aviv qui n’est qu’une ville merdique d’Israël ……
      On note toujours le temps de trajet entre une capitale et un lieu précis….Est ce qu’en France on noterait la distance entre un village du Limousin ou de Haute Savoie et Clermont-Ferrand ferrant ou Poitiers ? Non pas du tout ! On écrit TOUJOURS ET EN PREMIER LIEU la distance qui sépare un village de Paris…
      Alors en Israel on en a marre de vos conneries ! Tel Aviv n’est pas et n’a jamais été le nombril d’Israël, mais une simple ville même si c’est la SECONDE du pays (car ce n’est, et ça restera, que la seconde ville du pays des Juifs, sous fifre de Jérusalem même si vous nous faites chier en mettant l’aéroport international a cote de Tel Aviv au lieu de le placer dans la banlieue sud de Jérusalem) ! Ecrivez nous la distance entre Jérusalem CAPITALE DU PAYS DEPUIS 3000 ANS et ce village afin que la cite israélienne a la plus forte population sache le temps qu’elle doit mettre pour s’y rendre….et que votre cher Tel Aviv fasse le calcul elle-même pour déduire son temps de voyage et non l’inverse !!!!
      On devrait plutôt noter le nombres d’heures de voyage entre Jérusalem et ce village de Lotan…..au lieu de noter le temps de trajet avec Tel Aviv qui n’est qu’une ville merdique d’Israël ……
      On note toujours le temps de trajet entre une capitale et un lieu précis….Est ce qu’en France on noterait la distance entre un village du Limousin ou de Haute Savoie et Clermont-Ferrand ferrant ou Poitiers ? Non pas du tout ! On écrit TOUJOURS ET EN PREMIER LIEU la distance qui sépare un village de Paris…
      Alors en Israel on en a marre de vos conneries ! Tel Aviv n’est pas et n’a jamais été le nombril d’Israël, mais une simple ville même si c’est la SECONDE du pays (car ce n’est, et ça restera, que la seconde ville du pays des Juifs, sous fifre de Jérusalem même si vous nous faites chier en mettant l’aéroport international a cote de Tel Aviv au lieu de le placer dans la banlieue sud de Jérusalem) ! Ecrivez nous la distance entre Jérusalem CAPITALE DU PAYS DEPUIS 3000 ANS et ce village afin que la cite israélienne a la plus forte population sache le temps qu’elle doit mettre pour s’y rendre….et que votre cher Tel Aviv fasse le calcul elle-même pour déduire son temps de voyage et non l’inverse !!!!
      …Ceci étant dit, ayant remis les pendules a l’heure, je dis BRAVO pour ce village…..ca donne envie d’aller le visiter !

      • pour les israéliens, Tel Aviv est le centre, c’est comme ça qu’ils disent, et Jérusalem est le sud.
        c’est le centre pour le travail et les activités, et beaucoup de monde veut y habiter, et on l’aime beaucoup, même si certains la trouvent merdique.

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