Alyah, première oeuvre de Elie Wajeman, est un film sur le bien et le mâle.
Le mâle, c’est Alex (sublissime Pio Marmaï, révélé dans un Un heureux évènement et futur père de mes enfants), 27 ans et tellement pas content qu’il fait plein de trucs méchants comme CriCri d’amour d’Hélène et les garçons dans sa période noire.
Alex deale, fume du teuchi comme c’est pas permis, regrette son ex et fricotte avec une pathos, tel un boloss.
Las de cette vie pas jolie jolie, Alex décide de partir vivre en Israël parce que tu comprends, le présent c’est maintenant et l’alyah c’est là bas.
Ce premier film est aussi joli, touchant, tendre, instructif et malin que prévisible et moralisateur.
Pourtant, de l’aspect prévisible et moralisateur, il ne me reste rien : j’ai aimé Alyah.
Ce film ne nous livre aucun message, nous laissant libres de savoir si là bas, tout est si neuf et si sauvage que ça, il nous fait évidemment comprendre que la coke c’est glauque mais aussi que beaucoup d’argent c’est marrant.
Que l’hébreu c’est sérieux et que l’alyah, c’est pas si sympa.
De petits messages simples, pratiques et didactiques.
Et une fin pourrie.
Comme la vie.
Mélanie Klein
La bande-annonce d’Alyah
Chronique publiée sur le blog Mon Cinéma, reproduite avec l’aimable autorisation de son auteur.