Taglit out, Ta-Shma in !
À l’époque de ma jeunesse, si on voulait profiter du temps des vacances pour quelque chose de spirituel, on avait plus ou moins deux choix. Faire une retraite yoga-karma en Inde, ou un séminaire type techouva-express. La retraite en Inde, c’était cool pour la méditation, la respiration, mais pour le côté juif, on n’y était pas vraiment. Les séminaires de techouva-express, c’était chouette si on aimait les sensations fortes, les conférenciers charismatiques, mais c’était pensé comme une introduction à la religion, pas comme un lieu d’études des textes. Moi, j’aimais bien, et puis, faut avouer que voir Shoshana Bensimon passer de cagole à rabbanite perruquée en 24 heures, ça avait presque plus de gueule que les relookings de Cristina Cordula. Sauf qu’au lieu de passer de moche à potable, elle passait de potable à chiante. Enfin, je m’égare dans mes souvenirs.
Aujourd’hui
Alors voilà, Ta-Shma, c’est un lieu d’études juives basé à Jérusalem, hébergé et en collaboration avec le Pardes Institut For Jewish Studies, qui forme, entre autres, au leadership communautaire, à l’enseignement, à l’étude. Fondé il y a trois ans par Bitya Rozen-Goldberg, rabbin orthodoxe et enseignante, et Gabriel Abensour, étudiant au département d’études juives de l’Université Hébraïque et enseignant, Ta-Shma comble un vide dans le monde de l’étude en francophonie : un espace mixte, ouvert à toutes et à tous, qui prend le meilleur des mondes traditionnels et universitaires pour permettre un accès direct aux textes, une analyse critique, une méthode de lecture et surtout la confrontation dialoguée de la havrouta, l’étude à deux où on tente de mettre à nu une texte et de le travailler au corps sans concession.
Des sessions ont lieu à l’année à Jérusalem, de Talmud, de philosophie de la Halakha, de pensée juive (il y en a même eu une sur les penseurs juifs du monde de l’Islam !) et parfois même hors les murs, les enseignants de Ta-Shma proposant des sessions à Paris, à Strasbourg, à Tel-Aviv. Des conférences ponctuelles rythment l’année, et le calendrier juif. Soirée de préparation aux fêtes de Tichri, de Pessah, veillée de Shavouot. Et pour les juifs et juives qui ne seraient pas en Israël et qui voudraient prendre du temps pour l’étude et la spiritualité, il y a le programme d’été.
Un programme d’été, ouvert à tous de 19 à 99 ans
Trois semaines dans la ville trois fois sainte, dans un cadre d’étude motivant et bienveillant, pour étudier le Talmud, la Bible, la Philosophie Juive, la Halakha, les questions contemporaines telles que l’identité juive au XXIe siècle, le rapport à l’Autre, les questions du Genre, du Féminisme, toujours sur textes. La majorité du programme est francophone et quelques après-midis sont en commun avec le programme américain. Si la méditation, la hassidout, et l’inénarrable tiqqun olam manquaient, ils trouveront là-bas ce qui y fera leur joie. Des cours de cantillation et de sofrout sont également proposés. Si vous avez toujours rêvé de taper votre plus beau mâawal sur des prières ou la lecture de la Thora, ou de vous initier à l’écriture des lettres sacrées, c’est le moment !
Des repas organisés en commun, des shabbat, des sorties, visites et excursions, pour respirer entre les sessions de travail. Si vous aimez suer devant une page de Talmud plutôt que vous faire rôtir sur une plage de Tel-Aviv, exciter vos neurones avec de la halakha, le programme d’été de Ta-Shma est fait pour vous !
Avec ce programme, Shoshana Bensimon, elle serait peut-être devenue rabbin, who knows ?
Et parce que sans promotion, la judéité de la chose serait douteuse, 10% de réduction pour les inscrits avant le 19 mars.
Quand ? Du 5 au 23 juillet 2020.
Où ? À l’Institut Pardes, en plein cœur de Jérusalem.
Infos détaillées : https://pardes.org.il/summer-francais
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