Photo représentant le plateau de tournage du film Les Aventures de Rabbi Jacob Jewpop

L'INA dévoile d'extraordinaires séquences du tournage des Aventures de Rabbi Jacob

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Ce dimanche, France 2 rediffuse pour la énième fois Les Aventures de Rabbi Jacob. L’occasion pour l’INA d’extraire de son fonds d’extraordinaires séquences filmées lors du tournage du film, et diffusées à la télévision en 1973.

Les Aventures de Rabbi Jacob, du pur comique visuel

Avec plus de 7 millions d’entrées lors de sa sortie sur les écrans français en 1973 et des records d’audience à chaque rediffusion télé, Les Aventures de Rabbi Jacob reste l’un des films préféré des Français, plus de 45 ans après sa sortie. Réalisé par Gérard Oury et coécrit avec sa fille Danièle Thompson, avec la collaboration du rabbin Josy Eisenberg et de Roberto de Leonardis, il sera la quatrième et dernière collaboration du réalisateur de La Grande vadrouille avec Louis de Funès. Dans un article publié sur le site de l’INA, on découvre d’abord une séquence où les deux hommes, sur le plateau du tournage, échangent sur la forme d’humour qu’ils affectionnent au cinéma, un comique avant tout visuel dans la grande tradition des classiques burlesques du cinéma muet américain.

L’envers du décor : la synagogue reconstituée dans les studios de Billancourt

En juin 1973, l’émission Midi Trente présentée par Danièle Gilbert sur la première chaîne de l’ORTF diffuse un reportage sur le tournage du film dans les studios de Billancourt, où est reconstituée une synagogue pour les besoins du film. Le journaliste interroge les figurants, certains portant le talith, d’autres en costumes sombres et chapeaux, dithyrambiques à propos de Louis de Funès, qui « n’a pas la grosse tête« , « homme charmant, simple, gentil, ne faisant pas valoir sa notoriété , très agréable, pas irascible comme on me l’avait dit… » On découvre ensuite le rabbin Josy Eisenberg, « conseiller technique » sur le film, qui déclare « Ça se passe très très bien. Moi qui fais depuis des années des émissions très sérieuses sur le judaïsme, je suis content de participer à un film où le comique devient un mode d’expression un peu extraordinaire et en même temps une autre façon de faire connaître les choses de la synagogue. »
Louis de Funès, dans le même reportage, s’amuse à prendre l’accent yiddish, répondant avec malice au journaliste qui lui demande ce qui arrive à son personnage dans le film : « Je « pi » pas. Je « pi » pas. Non, je suis un rabbin hassidique. Ouuuiii. Ouuuiii. » Quand le journaliste lui demande s’il s’est passé des choses amusantes sur le tournage, il réplique hilare : « Rien. Je les évite. Rien du tout, je suis sinistre, avec les autres et avec moi-même surtout. »

Lé rat misqué

Autre « perle » exhumée par l’INA, cette séquence de tournage de la scène devenue culte où Tsippé Schmoll, belle-sœur de Rabbi Jacob à la vue et l’ouïe défaillantes, est venue l’accueillir à l’aéroport d’Orly et trouve que son cher beau-frère a pris l’accent américain, s’empressant de lui donner une « léçon dé lé bon fronçais » en prononçant « lé nom des fourrires ». Le reportage figure l’ingénieur du son William Sivel au travail en prise directe, technique favorite du réalisateur et de l’acteur pour conserver la fraîcheur de l’inspiration du moment. Louis dé Finès, magique !

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© photos : Capture d’écran site de l’INA / DR

Article publié le 23 février 2019. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop

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