En mars 2019, le Musée juif de Venise présentait une exposition particulièrement originale dédiée au “manga juif”, où l’on pouvait découvrir 25 œuvres réalisées par l’artiste Thomas Lay.
Thomas Lay
Après avoir étudié l’art dramatique à Paris, où il a passé une partie de sa jeunesse auprès de sa famille française, Thomas Lay se passionne pour l’univers du manga et va se former à Tokyo dans les années 90 auprès d’un maître du genre, Yumiko Igarashi, créateur de Candy Candy et Georgie, dont il deviendra l’un des assistants au sein de son studio.
À travers son travail, Lay fusionne à merveille sa culture juive à cet art du manga si spécifique et complexe, ancré dans l’histoire culturelle japonaise depuis les prémices de la peinture narrative nippone, et qui connaîtra son essor dès l’après-guerre pour investir le monde des comics, s’exportant dans le monde entier auprès de millions de fans.
Dans une interview au webmagazine italien Cagliari Art Magazine, Thomas Lay explique sa démarche : “Par cette union entre deux cultures apparemment si éloignées et qui ont en réalité beaucoup en commun, je voudrais rendre le judaïsme moins imperméable, même à ceux qui ne connaissent pas cette philosophie religieuse et de vie, en le dépouillant des stéréotypes les plus obsolètes qui soient”, ajoutant que son travail est aussi “une contribution concrète à la lutte contre l’antisémitisme”.
Thomas Lay réside aujourd’hui en Italie, où il partage ses activités entre la création graphique et l’interprétariat en japonais.
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© visuels et photos : Thomas Lay / DR
Article publié le 9 septembre 2019. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop