Virginie Guedj Libre ECUJE Jewpop

Virginie Guedj, ex-SefWoman, en scène à Paris avec son spectacle "Libre"

7 minutes de lecture

Vous l’avez adorée, et nous aussi, quand elle écrivait sa chronique hebdomadaire sur Jewpop signée The SefWoman. Virginie Guedj est désormais sur scène avec son spectacle « Libre » et se produira à l’ECUJE à Paris les 13 et 14 janvier. Elle s’est pliée à l’exercice de l’interview Jewpop, toujours aussi percutante !

Virginie Guedj Jewpop

 
Jewpop : Le pitch de ton spectacle « Libre » : du pur stand up où Virginie Guedj, journaliste, alias The Sefwoman, parle de ses 5 ans d’alya, des difficultés d’intégration, du cap de la quarantaine, de son divorce, des rapports homme-femme, du féminisme, de politique, de sa reconversion professionnelle le tout avec comme fil rouge son rapport au judaïsme et à la communauté juive.On a oublié quelque chose ?
Virginie Guedj : Ça le définit bien. C’est la liste des mots de la campagne Google AdWords. Non je déconne. Disons que je dresse un premier bilan de la première partie de ma vie. J’aborde tous les sujets qui me touchent. Je parle aussi de sexe. On a mis « relations homme-femme » pour ne pas effrayer les adhérents de l’ECUJE.
J. : Pourquoi avoir choisi la forme du stand up ? Par goût ou parce que c’est la formule idéale selon toi pour faire rire sur scène ?
V.G. : Je ne suis pas comédienne. Je suis incapable d’imiter quelqu’un, hors du lapin bourré mais c’est juste pour faire marrer ma seconde fille. Le stand up c’est l’art de parler en public comme devant tes potes, en soirée. Un micro, pas d’accessoire. Ça collait bien avec mon modèle économique. Et puis, le stand up fait partie de ma culture. J’ai une passion pour les stand-upeurs : Haroun, Fary, Guillermo Guizz.
J. : Tu as fait la première partie de Caroline Vigneaux il y a quelques semaines, comment a réagi le public parisien qui t’as découvert à cette occasion ?
V.G. : J’ai adapté mon texte. Je n’ai gardé que les passages « universels ». Je suis juive mais pas que (c’était l’un des messages de SefWoman). Mon judaïsme fait partie de ma grille de lecture mais mon logiciel se compose de plein d’autres choses. Je suis une femme, une mère. Je suis quadra, divorcée. C’est toujours compliqué une première partie. Les gens ne viennent pas pour toi, mais jouer 10 minutes au Palais Des Glaces c’était dingue !
J. : La communauté juive, et plus largement le judaïsme, c’est un sujet humoristique inépuisable ?
V.G. : C est la potion magique tu veux dire ! Hier, sur Facebook dans un groupe de partage de lectures, une fille a chroniqué « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » de Joel Dicker en écrivant « Y en a trop, on voit pas le bout, c’est comme la mlkohia » (ndlr : un plat tunisien surnommé « le plat qui ne finit jamais »). La meuf est un génie.

Virginie Guedj Jewpop

J. : Tu te produis pour la première fois avec « Libre » à Paris les 13 et 14 janvier à l’ECUJE. Les spectateurs français vont-ils te revoir régulièrement sur scène ?
V.G. : Faut voir comment ça se passe les 13 et 14 janvier. Dans l’idéal oui j’aimerais. Mais pour l’instant ce sont les seules dates. Je vais essayer de me produire à Tel-Aviv. En attendant, je continue les scènes ouvertes avec le Tel Aviv Comedy Club. On sera à Netanya le 10 février et le 3 mars à Tel-Aviv.
J. : Vu d’Israël, qu’est-ce qui te fais le plus marrer (ou pas) dans le petit monde des Français juifs ?
V.G. : Ce qui me fait toujours marrer : la capacité des juifs de France à descendre ou encenser un resto qui vient d’ouvrir. Putain mais les gars, vous allez combien de fois au resto par semaine ? Ce qui m’amuse moins c’est, pour certains, la vision tronquée d’Israël qu’ils ont et qu’ils véhiculent. Et puis globalement, je trouve qu’on ne voit pas beaucoup les juifs de gauche. Bon faut dire que vu l’état de la gauche….
J. : Qu’est-ce que tu souhaites aux lecteurs de Jewpop pour 2019 ?
V.G. : De continuer à se marrer et à se rincer l’œil avec la rubrique « charme » sans risquer une crise conjugale.
J. : Qu’est-ce que tu te souhaites pour 2019 ?
V.G. : J’aimerais continuer de monter sur scène, que mes filles aillent bien, et que j’assiste à plus d’anniversaires que d’enterrements. Bref, le sacro-saint parnassa, santé, qu’on se voit que dans des joies.
J. : Pour conclure, tu nous fais un « Les 5 bonnes raisons d’aller voir Virginie Guedj sur scène » (t’es pas obligée de pondre 3000 signes pour demain, il est fini le temps de l’esclavagisme Jewpop 😉 ?
V.G. : 1 – SefWoman vous a fait marrer sans rien toucher pendant 3 ans, c est le moment de me rendre un peu de tout l’amour que je vous ai donné.
2 – Les 13 et 14 janvier, c’est pile les dates où on enterre ses bonnes résolutions (faire plus de sport, arrêter de fumer). Venez fêter ça avec moi !
3 – En première partie, y aura Alexandre Benalla qui rendra ses deux passeports diplomatiques.
4 – Le spectacle n’est pas validé par Allo.j, c’est un gage de qualité.
5 – Le spectacle n’est absolument pas casher.
Entretien réalisé par Jewpop
Virginie Guedj, « Libre », les 13 et 14 janvier 2019 à 20h à l’ECUJE (119 rue Lafayette, Paris 10)
Informations & réservations :
-> 01 52 20 52 52
-> bit.ly/virginie-guedj
© photos : DR
Article publié le 2 janvier 2019. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2019 Jewpop

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