Les 4 trucs juifs dont on a tous (un peu) honte

8 minutes de lecture

 
 
 

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le judaïsme, la culture juive et la sphère communautaire, sont faites de merveilles insoupçonnées du commun des mortels. A contrario de ces motifs de fierté aussi inconnus que le soldat, certaines spécialités juives qu’on préférerait oublier sont connues de tous. En voici 4 exemples parmi tant d’autres.

 

Les pubs des radios juives : soyons francs, quand on se branche sur 94.8 FM, on est sceptique. «C’est comme ça que je m’aime en Michael Zaken», à chaque fois que j’entends ce slogan tellement vieux et éculé, je me dis que ce sont les enfants d’Israël qui ont dû l’inventer en attendant que Moïse redescende avec les tables de la loi. Et puis comment ne pas citer cette bonne vieille madame Laffranchi, notre madame Claude à nous, qui t’attends pour te vendre des voitures et qui, comme son nom l’indique, s’est libérée de toutes les normes et codes du bon goût. Une musique lourdingue, un texte digne de la confession de Mémé Jeanine à la bar-mistva de son petit-fils, bref tu l’auras compris dès la première écoute, les Maurice Lévy et autres Franck Tapiero ont été contraints de choisir entre «être juif» et «travailler pour des juifs».

 

Les hystéros cathodiques : en voyant arriver Enrico Macias sur le plateau de Michel Drucker, et ce pour la 62e semaine  consécutive, on est tenté de regretter Rika Zaraï et de s’enfoncer dans son canapé en soupirant. Quand il déclare sa flamme à Sarkozy en mélangeant ses souvenirs de Constantine et Anouar el Sadate, on tente tant bien que mal de se cacher derrière sa télécommande. Dernier avatar de la judéo-hystérique cathodique : Mallaury Nataf. Celle qui hier se baladait sans culottes ne se montre plus qu’avec un bonnet et une grosse doudoune, comme quoi la pudeur vient avec l’âge. Egérie des Sdf et de l’onglerie Carlota, elle explique chez Morandini le principe de tsédaka, jetant un léger froid sur le plateau, autant que si elle avait dansé «Are Krishna» ou crié «Allah Akbar». De l’autre côté de ta télé, t’as juste envie de lui hurler «Mallaury, tais-toi pitié !».

 

Les Cohen qui passent à « La famille en or » : ils sont tous venus habillés comme le jour de la mise des tefilins du petit trois semaines auparavant. Ils sont originaires de Créteil. Y a Laurent, le chef de famille. Il est venu jouer avec sa femme, son cousin, la femme de son cousin, sa sœur et son beau-frère. Ils répondent comme si on jouait dans la version tunisienne. Quand Dechavanne leur demande : «Que demandent les parents au fiancé de leur fille lors de la première rencontre ?», ils répondent sans sourciller «La ketouba». Ils n’arrêtent pas de taper dans les mains. Quand ils ont une bonne réponse, ils s’enlacent comme des otages de retour d’Afghanistan après 486 jours de captivité. Super prévoyante, la famille Cohen a prévu plusieurs tenues en vue des victoires successives. Manque de bol, après une seule participation, ils se font sortir par les Traoré, et ça, Laurent Cohen sur la A86 qui le ramène chez lui, il a tout le temps de mesurer combien il va se faire charrier. Le soir dans l’intimité de leur chambre à coucher, sa femme contrariée lui assène «je t’avais dit d’éviter de demander la berakha au rabbin, il nous a porté l’œil et c’est tout !».

 

«La source de vie» sur France 2 :  ça fait 50 ans que l’émission existe. Ta grand-mère la regardait sur l’ORTF, ta mère la voyait sur Antenne 2, quant à toi, quand tu tombes dessus sur France 2 plus de 27 secondes, c’est que t’es au fond de ton lit et que les piles de ta télécommande sont mortes. A sa tête, Josy Eisenberg, un rabbin qui a pas la barbe, qui  peut poser des questions de plusieurs minutes, et qui, jamais vraiment satisfait par la réponse de son invité, la complète toujours. La programmation est anarchique, un peu comme si après chabbat, il cherchait dans son lot de VHS quelle émission il allait rediffuser. «Alors la semaine prochaine, c’est Hannouca…  Je vais leur fourguer celle de Pessah, ce sera parfait». Le décor ressemble à un coin de synagogue et l’habillage devait être à la mode au début de «L’Ecole des Fans». Dans certains reportages, les images sont tellement vieilles que sur la parade de Pourim filmée à Jérusalem, les enfants qui étaient déguisés en Moshé Dayan se sont aujourd’hui tous fait opérer de la cataracte et sont atteints d’Alzheimer.

 
 
The SefWoman
Ma philosophie se situe entre « A Kippour tout le monde pardonne, sauf moi » (Raymond Bettoun) et « Dieu n’existe pas, mais nous sommes son peuple » (Woody Allen)
 

 
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1 Comment

  1. Excellente analyse! un humour bien tourné pour nous rappeler de réagir face à l’anesthésie judéo-ambiante satisfaisante et de nous dire que nous sommes un peuple vraiment comme les autres! Je me permettrai de rajouter au portrait que tu traces de Josy Eisenberg , l’aspect de ses chemises portant encore sur les poignets des manches et sur le plastron, les plis bien marqués de tout revêtement empesé, fraichement déballé, juste avant la séance de tournage…Mais il y aurait beaucoup à rajouter!…merci!

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