Tu ne mentiras point, enfin tu essayeras

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Ok le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim a avoué un plagiat. Ok, à peine le temps de lui pardonner d’avoir pompé pour écrire un livre que personne n’a lu, qu’on apprend qu’il n’aurait pas eu l’agrégation de philosophie. Ok, c’est ballot. Néanmoins, c’est pas le premier menteur de l’histoire juive. En voici une short-list non exhaustive. Alors un peu de charité chrétienne.

 

Abraham : quand son père lui a proposé une balade sur le Mont Moriah, Isaac lui a dit «banco !». Faut dire qu’à l’époque, pour un ado, y a pas des masses de trucs à faire à part traîner au pied de la tente à dealer de l’herbe aux tribus de passage. Avec son grand frère Ismaël, le courant ne passe pas. Pour finir, avec des parents qui l’ont eu centenaire, autant dire qu’Isaac c’est pas le mec le plus populaire du désert. Sur la route, après 3 jours de marche quand même, Isaac a bien dû tenter : «tu me la copieras ta balade. Et on va sacrifier quoi au fait ?». L’occasion pour son père de pester contre cet ado insolent en maugréant dans sa barbe «dès que je rentre, je dis à Sarah qu’il est mal élevé. Par contre, je ne sais pas si je lui dis avant ou après lui avoir avoué que je l’ai tué».

 

Jacob : en se faisant passer pour son frère aîné, avec l’aide de sa mère, Jacob a piqué à Esaü son droit d’aînesse. Si ça, c’est pas du gros mensonge en bande organisée… Bon, sinon ma mère te dira qu’un plat de lentilles contre une berakha, c’est pas cher payé. Surtout qu’elle est catégorique, les rabbanims qui sévissent, euh pardon, exercent au XXIème siècle, ils prennent ni les chèques ni les plateaux-repas. Pour en revenir à Jacob, au moment des faits, compte tenu de l’âge et de la cécité de son père, on est à la limite de l’abus de faiblesse. François Henri-Banier, Jacob, même combat. Je peux te dire que la juge Prévost-Desprez, un dossier comme ça, elle lâcherait rien. Pour finir, tu noteras que ça fait deux fois qu’Isaac se fait enfler.

 

Les services israéliens chargés de rapatrier les juifs d’Ethiopie en Israël : «Bienvenue en Israël. Baroukh Haba. Vous verrez, ici, il fait super chaud… mais y a l’air conditionné. Vous aimez le désert ? Ça tombe hyper bien, on a besoin de repeupler Beer Sheva. En Israël, blancs, noirs, on est tous juifs. C’est pas nous, victimes des pogroms et de la Shoah, qui allons devenir racistes, enfin tu imagines, c’est pas pensable !». Résultat, pour les Falash Muras, la terre où coule le lait et le miel, c’est surtout le pays où ils sont mal logés, pas intégrés et souvent dénigrés. Les seuls domaines où les Falash Muras ont réussi à supplanter leurs hôtes, c’est en niveau de délinquance des jeunes et en nombre de personnes en surpoids.

 
Pour finir sur cette triste histoire de mensonge, je répéterai ce qu’a dit le rabbin de la synagogue de mon père samedi midi, en finissant le saladier de navets à l’harissa de ma mère : « moi franchement, j’ai même pas eu le certificat d’études à Sousse, mais j’ai eu le permis de conduire du premier coup ! ». Ce à quoi mon père a répondu : «il faut suivre le menteur jusqu’à sa porte». Et ma mère, coup de grâce, a conclut : «Gilbert Naïm, il habite à Créteil l’appartement au-dessus de ma cousine Mauricette».
 
The SefWoman
Ma philosophie se situe entre « A Kippour tout le monde pardonne, sauf moi » (Raymond Bettoun) et « Dieu n’existe pas, mais nous sommes son peuple » (Woody Allen)
 

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